Les Mino du Dahomey, guerrières d'élite

Remarquables par leur allure et leur combativité, ce groupe de force militaire féminine a profondément marqué l'histoire africaine du XVIIe jusqu'au XIXe siècle.
Cotonou, Bénin. En hommage aux Mino du Dahomey. (Crédit photo : CC BY-NC-ND 2.0 Paul Kagame)

Les Amazones du Dahomey étaient un groupe de femmes guerrières basé dans l'actuel Bénin. Elles furent appelées « Amazones » par les Occidentaux, notamment par les troupes françaises, durant la colonisation, en référence aux Amazones mythiques d'Anatolie antique, avec lesquelles elles présentaient des similitudes.
Leur nom originel, cependant, était « Mino », un mot en fon signifiant « nos mères », utilisé dans ce vaste royaume africain pour désigner ces combattantes.
Un recrutement exigeantÀ l’origine, ces femmes étaient recrutées pour assurer la garde rapprochée du roi Aho Houegbadja, qui régna de 1645 à 1685. Mais ce fut au XVIIIe siècle, sous le règne de la reine Tasi Hangbè (1708 à 1711), que les femmes guerrières furent intégrées à l'armée professionnelle du royaume.
Tous les trois ans, les sujets du roi présentaient leurs filles devant le conseil royal, qui sélectionnait les futures Mino.
Une fois choisies, elles étaient soumises à un entraînement physique intense pour intégrer cette armée, où il était exigé qu'elles restent célibataires. Certaines pouvaient néanmoins être offertes au roi ou à de puissants guerriers.
Mémoire et héritage L'invasion de l'Afrique de l'Ouest par les Français marqua le début du déclin de cette armée féminine, dans la seconde moitié du XIXe siècle, car, malgré une combativité impressionnante, les Amazones furent vaincues en raison de la supériorité numérique et de l'armement plus meurtrier des Français.
Cependant, la bravoure hors-norme de ces femmes guerrières est à présent mise en avant comme la représentation de la force féminine mais également de la dévotion à la protection de son pays, qu'elles possédaient pour protéger leur royaume, parfois au coût de leur vie.
Ainsi, dans une quête d'hommage et de glorification de l'histoire ouest-africaine, les Amazones ont été les muses de nombreuses oeuvres cinématographiques, comme Cobra Verde (1987), The Woman King (2022), Black panther (2018) afin de perpétuer l'héritage de ces femmes résilientes.
Rihanna DODOO, TA, Quartier Ste-Anne.
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