Une crise majeure dans un pays fracturé

A la tête du Venezuela, Nicolas Maduro, un dictateur pour un grand nombre, en quête de pouvoir : manipulation de la justice, torture des opposants, famine...
Nicolas Maduro durant l'une de ses campagnes (Crédit photo : Mundo33 - flickr.com)
Depuis des mois le pays est touché par une pénurie alimentaire, lait, pâtes, viande ou oeufs... Il manque de tout dans le pays. En un an, une étude universitaire a prouvé que près des trois quarts de la population a maigri et ce, d'environ neuf kilos. "Régime Maduro ! " cria une femme dans un show télévisé dans lequel le président s'adressait à un supporteur qu'il jugeait très maigre. De nombreuses personnes passent alors leur temps, de 5 à 10 heures par jour dans des files d'attente pour ne pas payer le prix fort des aliments au marché noir.
Alors quelles sont les voies pour que le pays "sal adelante" : pour que le pays s'en sorte ? Un pays hier envié par ses voisins et convoité pour ses richesses, dont la plus précieuse et la plus importante est son pétrole et qui n'a néanmoins pas réussi à rétablir son économie très fragile. En effet, d'après le FMI, le Venezuela aurait un taux d'inflation de 1660 % pour l'année 2017 et un chômage qui ne cesse de grimper, prévu à 28 % en 2018.
Alors, qui peut faire changer les choses ? On pourrait tout d'abord penser à l'armée ayant un fort pouvoir qui aurait tous les moyens pour faire un coup d'état si le système la mécontentait. Néanmoins, la corruption est forte, encouragée par l'Etat, qui accorde des passe-droits et de nombreux avantages à l'armée.
En revanche, de nombreux hauts gradés ne gardent pas leur argent au Venezuela.
Ils diront alors tout bas "por si acaso" : au cas où. Ils le placent au Panama ou même à Paris, comme l'a fait en son temps l'ancien président Carlos Andres Perez.
Le changement pourrait alors se faire avec la voix du peuple qui se fait de plus en plus entendre, comme nous avons pu le voir cet été, avec des manifestations qui ont fait de nombreuses victimes.
Ou encore, avec l'opposition, qui s'est pourtant récemment fracturée avec la constituante et les élections dont les résultats ne reflètent pas la voix du peuple, ce qui rend plus fort le régime Maduro.
Il n'y a malheureusement à l'heure actuelle aucune alternative au régime Maduro qui affaiblit avec une grande rapidité le Venezuela.
Alix GATUINGT TS, quartier Ste-Geneviève
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