Une liberté controversée

2015. Soutien à la liberté d'expression lors d'une manifestation à Rennes après l'attentat de Charlie Hebdo. (Crédit photo : Leo TISSEAU)
Selon l'article 11 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, "tout citoyen peut parler, écrire, imprimer librement". Dans les faits, une liberté d'expression pas si facile à mettre en oeuvre. Les lois ont changé au cours du temps, mais ce sujet a toujours fait l'objet de discussions. En France, depuis 1972, la loi Pleven condamne les délits d'injures, d'incitation à la haine, à la discrimination d'une ethnie... Il est donc possible de critiquer une religion ou une culture, mais pas de s'attaquer aux personnes individuellement. Mais la frontière est fragile entre liberté d'expression et prise à parti d'un individu ou d'un groupe et elle est souvent franchie. La liberté d'expression est aujourd'hui très controversée car elle suscite de nombreuses questions. Est-il notamment possible de critiquer une religion sans critiquer indirectement les personnes qui la pratiquent ? Où s'arrête la liberté d'expression ? Ce débat peut mener à de vives discussions. Aujourd'hui, le regard de la société pèse sur les propos de chacun. Ainsi, comptez le nombre de circonstances où vous vous êtes tu car vous aviez peur que votre pensée soit mal interprétée ! Maintenant tout le monde pèse ses mots, relit plusieurs fois ses écrits pour éviter une phrase tendancieuse. Ce phénomène s'intensifie à l'heure des réseaux sociaux où la moindre faute est dénoncée. L'alternative : l'anonymat permis par les réseaux, devenus pour certains d'entre eux, véritables défouloirs de haine ?
Elise FIORCAPUCCI, TES, Quartier Ste-Anne.
Connexion à la salle de rédaction numérique (SRN)
Se connecter

N'utilisez pas cette fonctionnalité si vous utilisez des postes partagés

 
Mot de passe oublié